Végétal

L’impression végétale par mordançage au fer

Plusieurs techniques : le bogolan, le martelage, le bain de teinture

L’impression végétale par martelage

C’est une technique d’écoprint très accessible et ultra satisfaisante !
A l’origine, c’est un art ancestral du Japon, nommé Tataki-Zomé (marteler-teindre)

PAS à PAS
Les étapes 1 et 2 peuvent être faites la veille.

MATÉRIEL
Une grande casserole
Une balance
Du drap fin blanc (ici, 4 chutes de 30×50 cm)
De l’alun de potassium (pharmacie, droguerie)
Une planche (facultatif)
Un marteau ou un maillet (en bois c’est mieux)
L’eau : traditionnellement on utilise de l’eau de pluie pour la teinture, mais on peut au moins la laisser reposer avant usage pour que le chlore s’évapore.

1 – le lavage du tissu

indispensable avant toute teinture pour enlever l’apprêt, même si le tissu est bio.

2 – le mordançage

il permet de fixer la couleur dans la fibre, sachant que les couleurs végétales sont souvent fragiles et s’estompent au fur et à mesure des lavages ou des expositions à la lumière.
Il y plusieurs recettes selon la matière du textile et l’effet souhaité. Nous allons utiliser de la poudre d’alun de Potassium, qui fixe sans modifier les couleurs.

Il faut peser le tissu pour déterminer la quantité d’alun (ici, 60g de tissu, donc 6g d’alun, soit 10%). Faire chauffer une casserole d’eau, y diluer l’alun. Tremper le tissu avant de le plonger dans le bain de mordançage. Continuer à chauffer et laisser sur le feu 30 mn.
Il vaut mieux porter des gants et ne pas respirer les vapeurs, aérer la pièce.
Il faudra ensuite rincer légèrement le tissu et le mettre à sécher.

3 – la cueillette

pendant que le tissu sèche, partir en quête de fleurs et de feuilles. On peut déjà tester leur teneur en tanins en les frottant sur du papier ou juste en les froissant entre les doigts. On peut choisir des feuilles pour leurs formes bien découpées, varier les tailles, on pourra détacher les pétales d’une fleur, enlever le cœur, mais ce ne sont pas les couleurs des végétaux qui doivent déterminer le choix parce que cette technique ne restitue pas les teintes d’origine.
J’ai utilisé des cosmos : les fleurs fuchsia ont donné une teinte bleuté, les roses pâles ont donné du vert tendre. Idem pour les chrysanthèmes.

4 – l’impression

repasser le tissu lorsqu’il est sec.
Placer une chute bien à plat (sur une planche par exemple), disposer les fleurs et les feuilles de manière harmonieuse. L’envers des feuilles libère plus de pigments.
On peut y aller par étapes et ajouter des fleurs au fur et à mesure.

Placer un deuxième tissu sur la composition avant de marteler.
Taper sans trop forcer. On voit la couleur se libérer par transparence sur le tissu, ce qui permet d’adapter son geste.

Séparer les deux tissus en détachant tous les végétaux écrasés avec les doigts.
Repasser : cette étape continue le processus de fixation des couleurs.

Je lave directement avec du savon de Marseille pour voir les couleurs évoluer, mais on peut décider que la pièce ne sera pas lavée (si on décide de l’encadrer par exemple).